DOMINIQUE CARRIE

DYPTIQUES DES HOMMES et DES FLEURS

130 x 97
 
       
 
162 x 114
146 x 97
 
 
   
 
162 x 130
146 x 97
 
       
 
162 x 130
100 x 80
 
       
 
162 x 113
116 x 89
 
       

NU MASCULIN

Tout à commencé en 1977, un homme est entré dans l'atelier, le regard froid dérrière ses lunettes, il voulait un portrait. Lui assis dans un fauteuil, et moi dérrière le chevalet. Il a tout de suite rencontré deux objets qui m'ont toujours tenus à coeur. J'ai très souvent peint des fauteuils avec beaucoup de passion, et le portrait est avant tout pour moi un chemin intense que le peintre accomplit avec son modèle, une rencontre. Petit à petit, un défi, une joute silencieuse ont accompagné le travail; nous avons beaucoup échangé et il m'a demandé de le peindre torse nu, puis nu. Peindre la chair est toujours une expérience unique. Quête, voyage, initiatique, questionement autour de l'éternité du portrait, s'entrecroisaient à travers ce que disait le modèle dans les séances de poses. Une grande émotion devant cette mise à nu, car l'essentiel était là: notre fragilité. Du geste ample des grands formats des gros pincecaux, de la pâte, et de toute l'approche charnelle de ce choix technique. Le corps humain est là, grandeur nature, lui qui est suffisemment réduit après la mort, mérite bien ses propres dimensions ....Il prend ainsi toute sa place.

 

FLEURS

Lorsque le modèle était parti, je peignais des fleurs. c'était un espace de liberté retrouvé, un pendant de féminité, un geste quotidien. Je prolongeais la séance de pose sans en éprouver la contrainte. chaque fleur était différente et me parlait du modèle : couleur, fantaisie, rêve, sentiment; tout pouvait se méler, dans un peu de désir sur la toile comme une récréation bien comprise.

 

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