Vers 1820, les ports de la Méditerranée doivent faire face à
une épidémie de fièvre jaune, maladie peu connue qui risque
de paralyser le commerce, notamment celui du port de Marseille.
Depuis le XVIe siècle, les îles du Frioul sont le cœur de la
ceinture sanitaire qui protège la ville. En 1821, l'?tat ordonne
la construction de la Digue Berry, reliant Pomègues à Ratonneau,
afin d'inaugurer un nouveau bassin de quarantaine, le port Dieudonné.
En 1822, un établissement sanitaire est commandé à Michel-Robert
Penchaud (1772-1833), architecte de la Ville de Marseille et
du Département des Bouches-du-Rhône. Il sera le concepteur de
l'Hôpital Caroline, inauguré en 1828, nommé Caroline en hommage
à Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, princesse des Deux- Siciles,
épouse du Duc de Berry. L'Hôpital Caroline peut être considéré
comme le chef d'œuvre de Penchaud car il y réalise une synthèse
architecturale de plus de mille ans d'histoire de l'architecture,
un bâtiment éminemment politique : "… un lazaret universel…
un lieu d'asile accessible en temps de paix comme en temps de
guerre, en cas de contagion, aux marins de toutes les nations,
un établissement religieux, civil et politique à la fois." En
1978, Jean Briand fonde l'association Caroline pour le renouveau
et l'animation de l'Hôpital Caroline, qui devient plus tard
l'association Caroline pour le renouveau et l'animation du Lazaret
des îles, afin de sauver le site de l'abandon. En 1980, l'Hôpital
Caroline est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments
Historiques. Aujourd'hui, l'association poursuit son double
objectif d'animation sociale et culturelle : la rénovation et
la réhabilitation du site sont assurées par un chantier d'insertion
et, en période estivale, par des bénévoles (chantier de jeunes
avec la fédération REMPART). L'une des priorités de l'association
Caroline est d'œuvrer à la valorisation du Patrimoine, en organisant
des visites commentées du site et des îles du Frioul, sur le
thème de "l'Histoire sanitaire des îles de Marseille". Les Nuits
Caroline ont été créées à son initiative en 2000, accompagnées
depuis 2002 par des résidences d'artistes (plasticiens, danseurs,
musiciens…). SOURCE
FESTIVAL CAROLINE 2005
- ASSOCIATION CAROLINE
.
Edifice
inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques,
l'Hôpital Caroline a été construit en 1828 dans le style néo-classique
par l'architecte des travaux publics de l'époque, Michel-Robert
Penchaud. Utilisé lors des grandes épidémies du XIXe siècle comme
lieu de quarantaine, le site a été en partie détruit par les bombardements
de l'aviation des Alliés lors de la libération de Marseille en
août 1944.
Depuis la création de l'association Caroline pour le renouveau
et l'animation du lazaret des îles en 1978, un chantier de réhabilitation
est entrepris pour faire de cet ancien espace de quarantaine un
lieu ouvert sur la ville et sur la Méditerranée.
HISTOIRE
DE L'HOPITALCAROLINE
-
Source www.13001frioul.net -Sept04
1828 L'hôpital insulaire, véritable temple
dédié à la médecine, nommé Caroline en hommage à Marie-Caroline
de Bourbon-Sicile, princesse des Deux-Siciles, épouse du Duc de
Berry, est inauguré, après plus de cinq années de réflexion et
de construction.
Les constructions de Penchaud à Marseille
et en Provence sont nombreuses.
Il apparaît avant tout comme un architecte de
monuments publics ; nous lui devons l’ancienne Préfecture de Marseille
(Hôtel Roux de Corse, rue Montgrand), l’Arc de Triomphe de la
Porte d’Aix, le Temple protestant de la rue Grignan, le Palais
de Justice et la Prison d’Aix-en-Provence, l’église Saint-Martin
à Saint-Rémy de Provence…
Mais l’Hôpital Caroline est un édifice où Penchaud
excelle, en réalisant une synthèse architecturale exemplaire de
plus de mille ans d’histoire de l’architecture, un bâtiment éminemment
politique : « … un lazaret universel… un lieu d’asile accessible
en temps de paix comme en temps de guerre, en cas de contagion,
aux marins de toutes les nations, un établissement religieux,
civil et politique à la fois. »
Composé de plusieurs bâtiments, aux fonctions
bien distinctes, le site est un parfait exemple de l'architecture
néoclassique. L’adoption d’un plan pavillonnaire permettait de
répondre aux exigences de surveillance et de soins, qui étaient
indissociables de ce projet. Une attention de tous les instants
était alors portée sur les 72 malades (48 malades et 24 convalescents)
accueillis afin d’être soignés par des courants d’air instaurés
grâce à une ventilation intempestive des pavillons, éliminant
ainsi l’air vicié.
De nos jours, un surnom est employé par tous les
enfants en visite au Frioul pour qualifier ce lieu, celui de «
l’Hôpital du vent ». Peu de malades atteints de la fièvre jaune
furent soignés à l’Hôpital Caroline. La première histoire du site
s’achève après la chute de la Monarchie de Juillet.
L’établissement insulaire est débaptisé, il n’est
plus un hôpital mais un lazaret, renommé Lazaret Ratonneau qui
passe sous le contrôle de l’Armée pour débarquer les militaires
engagés dans les campagnes coloniales d'Afrique du Nord. La
suite de l'Histoire du Frioul