-Marseille la cité - NMR001 sur Mars : LE GABIAN VOUS SALUE BIEN

"Le gabian vous salue bien"   LE GABIAN, qu'on diit sur mars - oh, attention, c'est pas une mouette, fo pas confondre, c'est pas pareil ! On dit les goélands leucophées - Et le CEEP ils les comptent en Avril sur les Iles ....- Source "la mouette rieuse " 31 Mars 2005     ;

C’est un bistrot tout ce qu’il y a de plus ordinaire où j’ai pas l’habitude de poser mes palmes. Non pas que je fais du chiqué mais quand je .ambe je préfère autant que ça pro.te à des congénères sympas. Et là, c’est pas le cas. C’est mon avis depuis un bail pour y être passé quelquefois auparavant, en rase-motte. Sans m’arrêter, je veux dire. J’atterris au moment où j’entends un client hurler. Motif : le prix du café. « Tarif de nuit ? il gueule. Mais il est à peine 6h passées ! » J’avise l’heure : 18h25. Et quel tarif de nuit! Le double, simplement ! Et l’autre de seriner, l’œil de plus en plus mauvais : « C’est af.ché Monsieur ! Allez vous plaindre à qui vous voulez!» Et c’est bien le genre : sans qu’on le fasse chier, il paraît déjà en vouloir au monde entier. D’où mes réticences sus-citées. Comme quoi, mon .air ne me sert pas seulement à être à l’heure à mon rendez-vous matinal avec les poissonniers du Vieux Port.Bien sûr, j’ai rien commandé. Courant d’air ou pas, il fallait décoller. Se faire sciemment plumer, ça se dit comment ici? LE GABIAN VOUS SALUE BIEN     NMR001 - Archives : - C’est donc moi qui vous cause : le Gabian. Pour être précis : le Gabian masqué. A Marseille, c’est pas - comme on dirait - l’oiseau rare, mais c’est comme ça : faut faire avec ce qu’on a. Pourquoi trôné-je ici même, à la Une ? C’est le Red Chef qui en a décidé ainsi. « Tu voles haut et t’es partout ! » il a dit. Et d’ajouter : « Alors, forcément, t’as l’œil qui ratissage large. » Pour faire quoi ? C’est encore lui qui parle : « Apporte-nous ce que personne ne voit ou que tout le monde voit sans s’émouvoir… le moins du monde, simplement parce que ça crève les yeux justement. Vas-y de ton ramage, c’est pas moi qui te reprocherais d’ouvrir trop ton bec. » Il a dit ça par rapport à la censure. Comme quoi : rien à craindre. Et donc ça m’a branché. Alors j’ai signé avec le canard. On s’entend toujours entre volatiles. Toujours est-il qu’il a bien investi sa confiance. Il sait que je sais tout ou presque. C’est naturel. Je serais un gabian sous d’autres cieux, je saurais ce que les gens là-bas ont dans le ventre. Pour ma nourriture, j’écume surtout les décharges, non !… si vous voyez ce que je veux dire. VIVE L'INFO LOCALE ... - MARS 2005 MARSEILLE LA CITE - NOUVEAU GRATUIT SUR MARS - N°001 betta V01 sur www.mars-design.org

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LE GABIAN VOUS SALUE BIEN

C’est donc moi qui vous cause : le Gabian. Pour être précis : le Gabian masqué. A Marseille, c’est pas - comme on dirait - l’oiseau rare, mais c’est comme ça : faut faire avec ce qu’on a.
Pourquoi trôné-je ici même, à la Une ? C’est le Red Chef qui en a décidé ainsi. « Tu voles haut et t’es partout ! » il a dit. Et d’ajouter : « Alors, forcément, t’as l’œil qui ratissage large. »
Pour faire quoi ? C’est encore lui qui parle : « Apporte-nous ce que personne ne voit ou que tout le monde voit sans s’émouvoir… le moins du monde, simplement parce que ça crève les yeux justement. Vas-y de ton ramage, c’est pas moi qui te reprocherais d’ouvrir trop ton bec. »
Il a dit ça par rapport à la censure. Comme quoi : rien à craindre. Et donc ça m’a branché. Alors j’ai signé avec le canard. On s’entend toujours entre volatiles.
Toujours est-il qu’il a bien investi sa confiance. Il sait que je sais tout ou presque. C’est naturel. Je serais un gabian sous d’autres cieux, je saurais ce que les gens là-bas ont dans le ventre. Pour ma nourriture, j’écume surtout les décharges, non !… si vous voyez ce que je veux dire.

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