Lorsqu'en
1982, la première convention était signée avec la mairie de Marseille, nul ne
pensait possible cette réhabilitation. Il restait peu de chose de ce qui avait
été un élément important dans le dispositif sanitaire Marseillais durant la peste.
Ayant eu des fonctions diverses entrecoupées de longues périodes d'abandon, victime
en dernier lieu des affres de la dernière guerre, personne ne revendiquait la
ruine qu'était devenu ce bâtiment. Ce lieu historique de la quarantaine, lieu
donc d'exclusion, serait remis en état par des jeunes en voie de marginalisation,
d'exclusion, en proie à des difficultés d'insertion pour devenir un outil de chantier
éducatifs, un lieu de reconstruction sociale du jeunes au moyen d'activités de
loisirs nautiques. Pourtant, plus de deux décennies plus tard, ce lieu est devenu
une base de plein air pour des centaines de jeunes par an et un lieu d'apprentissage
professionnel, technique et de socialisation pour des centaines de jeunes défavorisés
chaque année. C'est cette aventure éducative que nous voulons défendre au travers
de ce document. |