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Le Sommaire complet du N°0002

N° 002 - AVRIL 2005

Marseille  Provence, le point météo

 

Le gabian vous salue bien

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LE CINEMA ET SA DIFFUSION : DE L'IMPORTANCE DES PETITES SALLES

VU LE NOMBRE croissant de chaînes de télévision et la démocratisation de l’outil cinématographique, mais aussi la multiplication et la performance grandissante de la technologie, la production de films, tous genres confondus, croît d’une manière considérable. Mais la richesse de la production, quel que soit le genre d’ailleurs (divertissement, documentaire, expérimental, fiction, animation, film d’art, etc.) contraste avec la pauvreté de la diffusion. Il est difficile aujourd’hui de voir certains types de films près de chez soi, tandis que le paysage audiovisuel ne nous offre pas beaucoup de diversité, loin de là...

LE CINÉMA reste le meilleur moyen de voir un . lm. Mais il faut savoir que les cinémas ne projettent qu’une in. me partie des . lms. Ils sont d’ailleurs dans l’obligation de ne projeter que des . lms pellicules, les formats vidéos étant pour l’instant interdits de salle. Donc pas de projection possible pour un . lm s’il n’a pas de budget conséquent, S’il n’est pas « gon. é » en 16 ou 35mm. Et même si celui-ci a la chance de sortir en salle, encore faut-il qu’il ait de bons atouts. Des réalisateurs, qui s’investissent plusieurs années sur le même projet, voient le fruit de leur travail gâché par un système de distribution qui ne leur laisse pas le temps de montrer leur film. Et même si le réalisateur est connu, voire reconnu, on ne lui accordera, la plupart du temps, qu’une semaine ou deux dans une salle de la capitale. Pas étonnant qu’à Marseille on attende toujours la projection du dernier Godard. Parmi les plus gros diffuseurs, les télévisions ont, au fil des années, imposé leurs lois aux productions, dé. nies plus selon les comportements du spectateur que par la valeur de l’œuvre en soi. Des études d’ordres psychologique et sociologique sont faites uniquement pour des raisons marchandes. La forme est plus importante que le fond. « Il faut rendre le cerveau humain disponible pour aider Coca Cola à vendre son produit » clame P. le Lay, PDG de TF1. Donc pas de diffusion possible dans des circuits classiques si l’on ne se plie pas aux lois du marché. Autant dire que 80% (chiffre avancé) de la production cinéma vidéo ne sont quasiment jamais vus. Alors, où voir ces . lms ? À Marseille, des réseaux parallèles et des associations plus ou moins subventionnées permettent d’accueillir des réalisateurs lors de séances spéciales. Tel le Week-End organisé en février par «Montevideo» en collaboration avec « Les Variétés », « Vidéodrome » et le « Daikiling » pour accueillir Antoine La PALIERE et comprendre un autre cinéma, ou cet autre WE organisé par le « Théâtre Actuel Sandrine MONIN » présentant une rétrospective des . lms de Peter WATKINS, auteur reconnu mais régulièrement censuré, même par les médias. D’autres associations défendent à leur manière le droit de diffusion, comme « Polly Maggoo », spécialisé dans la diffusion de cinéma expérimental de . lms d’art, ou encore l’association « Film Flamme » qui propose gratuitement des séances d’œuvres actuelles (généralement en présence du réalisateur) dans sa propre salle. Comme a pu le faire également le collectif de « L’Atelier 7 », jusqu’à ces dernières semaines, uniquement par amour du cinéma. Mais la liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut. Des réseaux dont on ignore encore l’importance vivent, pour ne pas dire survivent, uniquement par amour pour l’image animée et la volonté de développer une culture mise à l’écart dans notre société. Des circuits parallèles dont on ne se rend pas encore compte de l’importance se développent pour diffuser le cinéma d’aujourd’hui. L’objectif de tous ces réseaux-là est de pousser le spectateur dans des salles vouées en premier lieu au théâtre ou à d’autres arts. Il faut transformer les habitudes du spectateur, le rendre plus attentif à l’information locale. Alors, n’hésitez pas à venir participer à ces séances organisées régulièrement par ces associations (et bien d’autres) dans la cité. Elles présentent tout ce qui n’a pas de droit de... cité, simplement parce que ça « gêne » ou n’a pas d’intérêt marchand. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une petite structure qu’il faut en déduire « petit spectacle ».

J.C.C.

 

DANS LE N°002, page 08 :

DOCUMENTAIRE: Algérie 04 : culture, état des lieux ?

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LE GABIAN VOUS SALUE BIEN

C’est donc moi qui vous cause : le Gabian. Pour être précis : le Gabian masqué. A Marseille, c’est pas - comme on dirait - l’oiseau rare, mais c’est comme ça : faut faire avec ce qu’on a.
Pourquoi trôné-je ici même, à la Une ? C’est le Red Chef qui en a décidé ainsi. « Tu voles haut et t’es partout ! » il a dit. Et d’ajouter : « Alors, forcément, t’as l’œil qui ratissage large. »
Pour faire quoi ? C’est encore lui qui parle : « Apporte-nous ce que personne ne voit ou que tout le monde voit sans s’émouvoir… le moins du monde, simplement parce que ça crève les yeux justement. Vas-y de ton ramage, c’est pas moi qui te reprocherais d’ouvrir trop ton bec. »
Il a dit ça par rapport à la censure. Comme quoi : rien à craindre. Et donc ça m’a branché. Alors j’ai signé avec le canard. On s’entend toujours entre volatiles.
Toujours est-il qu’il a bien investi sa confiance. Il sait que je sais tout ou presque. C’est naturel. Je serais un gabian sous d’autres cieux, je saurais ce que les gens là-bas ont dans le ventre. Pour ma nourriture, j’écume surtout les décharges, non !… si vous voyez ce que je veux dire
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